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Affichage des articles du 2018

Vous avez dit Yoni ?

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Depuis le temps qu'on m'en parlait de ces fameux "œufs de yoni". Âmes sensibles s'abstenir, on va aller droit au but : il s'agit d'installer dans son vagin un œuf en pierre, et de l'y garder. Là. Voilà, c'est dit. Si le sujet vous rebute, vous dégoûte ou vous fait rire, vous avez le droit d'aller lire un autre article sur ce blog ou même d'aller lire un autre blog, tiens. Je suis pas tellement jalouse à la base ! Bref. L'œuf de Yoni. Franchement, la toute première fois que j'en ai entendu parler, je me suis dit : ce truc, c'est pas pour moi. Ça va un peu trop loin, c'est trop délirant. Et puis bon, des trucs délirants, j'en ai vécu un paquet entre temps, et cette année, deux fois déjà des amies m'ont dit que ça serait bien que j'essaye. Quand la proposition de recevoir mon tout premier œuf pour 2 € port compris s'est présentée, j'ai cliqué. Je crois que j'ai presque immédiatement oublié que j

Femme tout court

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Je suis partie me balader ce matin Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait mon petit tour du lac, et avec le soleil dehors j'ai senti qu'il fallait que je sorte. Aujourd'hui, c'était la première gelée de l'année. Bonnet, gants, doudoune… Je suis frileuse, moi ! En arrivant près du lac, j'ai croisé un homme avec ses deux enfants. Le petit, sur les épaules de son père, me regarde et dit "oh regarde le monsieur !". Le père rigole et dit à son fils : "mais non, tu vois bien que ce n'est pas une dame, c'est un monsieur ! Euh, non. C'est pas un monsieur, c'est une dame". OK. Quand ça fait quelques années que tu tournicotes le spirituel et que tu apprends à te connecter à toi, à l'invisible autour de toi, et à cet élan spirituel qui te pousse depuis l'enfance, tu ne laisses pas ce genre d'événements arriver sans chercher à comprendre le message caché derrière. OK, donc l'énergie qui sort de moi aujou

Femme médecine

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Le mois de novembre est généralement mon mois "sombre", celui pendant lequel je descend au fond de mon chaudron, gratter ce qui a été oublié là pendant l'année, et qui a attaché, brûlé… Il y a eu cette période de ma vie où je n'aimais pas novembre, sans comprendre ce qui se jouait là. Il y a eu cette première fois où j'ai subi une descente violente et confrontante dans ce sombre, sans bien comprendre ce qui m'arrivait. Il y a ces années où ce fond de chaudron est moins sombre, moins violent, moins confrontant que les autres années. Et il y a cette année. Je suppose que grandir à soi implique une plus grande clarté dans la conscience de ce qui se passe. Cette année quand j'ai vu que je descendais au fond de mon chaudron, j'ai simplement accepté que ça soit le cas, demandé à mes guides de prendre le relais et de me porter pendant cette période, et demandé aussi à ce que les bonnes rencontres se fassent pour m'aider sur ce chemin. J'ai été

La voie d'Auréle

On a toujours des hauts et des bas dans la vie. Ma vie à moi est bien plus souvent en mode "haut" qu'en mode "bas". Question de caractère : je suis une indécrottable optimiste et quelqu'un qui aime rire en général. N'empêche, j'ai mes coups de mou, comme tout le monde. En ce moment, genre. C'est l'entrée dans l'hiver j'imagine, et probablement aussi le fait que je sois un peu coincée chez moi à cause d'une petite blessure au pied. Avec les couleurs qu'on se prend en pleine face en cette apogée d'automne, j'ai très envie de me trouver en forêt ou en montagne à m'immerger dans ce bain pourpre et or, à recevoir ce cadeau de la Nature qu'est la peinture de l'automne. Mais non. Je suis coincée sur mon canapé. C'est frustrant. Du coup, des tréfonds de mon cœur remontent quelques peurs, quelques angoisses, quelques perles de frustration et de colère. Ce n'est pas grand chose, mais c'est là. Ma g

Le bordel du salon

Mon fils ne s'ennuie jamais. Il a un temps d'écran quotidien limité à 30 minutes de jeu et 30 minutes de vidéos/dessin sur ordi ou autre montage de vidéo. Il ne va pas à l'école, c'est sa mère qui assume le job. Il n'a plus de frangin à la maison pour jouer avec lui, ce dernier a fui l'instruction en famille et se perd au collège. Par contre il a une tête remplie d'histoires. Et je peux témoigner ici devant vous, que des histoires comme ça, ça fout un bordel monstre dans la maison. Et je peux aussi vous avouer quelque chose : j'adore ce bordel-là. Alors oui, il y a des règles, il faut ranger avant le soir, surtout quand le bordel a débordé dans le salon qui se trouve incidemment être également ma chambre à coucher, parce que dormir au milieu du palais pour chats (avec ponts, chambres individuelles et salle à manger (il m'a épargné le déménagement de la litière, ouf !)), très peu pour moi, d'autant que le-dit palais a mobilisé l'intégra

Le sourire de la caissière

Je suis à la caisse du supermarché. La caissière enchaîne les produits devant son scan. Elle a l'air fatiguée, la caissière. Faut dire qu'elle en voit passer des gens tristes, des gens fatigués. Ça déteint, forcément. La caissière annonce le prix au client devant moi. Elle a un gros rhume apparemment, à l'entendre. J'imagine bien ce que ça doit être, de devoir être là, avec la tête à moitié dans le coton, le nez qui se remplit en continu, et l'envie irrésistible de se pelotonner sous sa couette pour la journée. Ne plus rien faire, se reposer, ne s'occuper de rien ni de personne. Elle en rêve, la caissière, ça saute aux yeux. D'ailleurs je sais bien ce que ça fait. Ça m'arrive d'être malade, à moi aussi. Quand on n'a pas le choix, qu'il faut qu'on aille travailler, c'est dur. J'avance. Elle scanne mes courses maintenant. Elle se mouche, aussi. Elle a toujours l'air aussi fatiguée. Et moi, je mets un point d'honneur à

Les courants du Lac

C'est un grand lac, cette vie, sur lequel naviguent nos âmes. Un grand lac parcouru de mille courants, qui vont dans des directions contraires. Parfois, on met toute son énergie à avancer à contre courant, on s'épuise à ne pas se laisser aller. Mais tous ces courants nous entraînent. Et qui plus est, nous entraînent tous au même endroit final. Ma barque suit son courant du moment. C'est ma réalité, avec ses événements, ses rencontres, ses choses à vivre. C'est une réalité assez tranquille, parce que la direction générale que je prends est stable. Je sais où je vais, et j'y vais, tout simplement, en profitant du paysage. Si je n'aime pas ce courant-là, si j'ai envie d'en changer, si je veux bouleverser ma vie, ce n'est pas si compliqué. Il suffit de suivre un nouveau courant. Seulement, ma barque ne va pas changer de direction toute seule. Elle avance dans la direction que lui indique mon regard, toujours. On pourrait penser que tout changer i

Quoi que tu fasses…

En ce moment dans ma vie, il se passe plein de choses. Des choses bonnes, je crois. Des choses enthousiasmantes, en tout cas. Ça bouillonne, ça fume, ça crée du réel, c'est vivant… C'est incarné. Parfois ça l'est un peu trop d'ailleurs. Pas facile de garder sa connexion à plus grand, sa connection à sa Source personnelle et la Source de tout, dans le tourbillon d'une vie qui se réalise. Je le sais bien, moi qui ai tellement besoin de cette connexion, et qui pourtant me perds chaque jour dans le tourbillon de mon incarnation si pleine et vive. Seulement, on est pas tous faits pour être Gandhi. Je ne pense pas être de cette trempe. J'ai beau faire, les heures de méditation ne passent pas, et je suis toujours à fond. Comment garder ma connexion particulière ? Comment être ce que je suis vraiment, dans cette vie trépidante ? Je ne crois pas que l'un et l'autre soient incompatibles. Il faut trouver ma bonne façon à moi. Finalement, quel que soit mo

Le drame du thérapeute

Tiens, c'est curieux, je pensais vous avoir déjà pondu un article sur ce sujet qui me tient pourtant bien à cœur, mais je ne le retrouve pas. Des assidus parmi vous sauront peut-être le retrouver pour moi, en tout cas j'en reparle donc aujourd'hui. J'ai donné à cet article un titre qui se rapproche de celui d'un livre génial d'Alice Miller, "Le drame de l'enfant doué". Je vous conseille cette lecture si le sujet vous intéresse, il est vraiment bien. L'"enfant doué" c'est celui qui sait trop bien quels sont les besoins de l'autre, comment lui plaire, et lui apporter ce dont il a besoin. Quand on est doué comme ça, avec cette hypersensibilité aux états d'âmes des autres, quoi de plus naturel que de s'orienter vers un métier de thérapie. Ça coule de source, presque. Mais il y a un écueil, caché là, qu'il ne faudrait pas négliger. Il est très fréquent que les thérapeute se servent de leur position face à leurs p

Richesse et Liberté

Ce n'est pas juste un titre d'article. C'est une démarche que j'ai mise en place il y a un an, quasiment jour pour jour. Il y a un an, je touchais une donation de la part de mes parents. J'aurais pu racheter ma maison actuelle en faisant un emprunt dont la donation aurait été l'apport initial. J'aurais pu faire les travaux qui restaient à faire (un poêle, une pergola, un abri de jardin, la transformation du garage) pour que mon logement ressemble au rêve que j'en avais. Mais quelque chose d'autre s'est présenté à moi. Une formation proposée par Nathalie Cariou, sur la richesse et la liberté financière. Ce n'est pas évident, de passer de l'état de chaman en quête spirituelle à l'état d'investisseuse. C'est un shift en soit. Pourtant, ça fait sens, parce que mes grands projets vont demander beaucoup d'argent, et que cet argent, il fallait que j'apprenne à le gagner et à le gérer. Après une année de formation,

Les petites blessures

Je crois qu'on minimise trop souvent les cicatrices que nous ont laissées nos petites blessures. Moi, je trouve inapproprié pour un adulte quel qu'il soit de se moquer d'un enfant quelle que soit la manière. Ce n'est plus de l'humour, si la personne en face de nous est trop jeune pour pouvoir comprendre, se défendre, garder sa dignité humaine. Mais souvent, les adultes se dédouanent, et se rengorgent à coups de "la chochotte, c'était juste pour rire !" ou bien "j'en ai pris aussi des fessées quand j'étais petit, et je m'en sors très bien, hein !". Mouais. Ou pas, hein. Il y a peu d'adultes qui font le travail profond d'introspection qui mène à l'enfant intérieur, ce tout petit qu'on a été, et son sentiment d'être dépassé, humilié, abandonné, quand il faisait face à l'adulte tout puissant qui abusait de lui. Tout de suite les grands mots… "Abuser" chez la plupart des gens, prend immédiate

Ça dégénère

Un peu quand-même sur ce blog, non ? J'ai tout relu, là (quelle drôle d'idée), et je trouve que les derniers articles n'ont pas tout à fait la saveur que je voulais initialement donner au blog. Faudrait que je fasse du rangement peut-être. Mettre des catégories. Ça serait moins brouillon pour vous… Mais ça ne marcherait pas non plus, parce que j'aime bien ce kaléidoscope de ma vie, et j'aime bien vous l'offrir comme ça vient, par petits bouts. Parfois je démarre sur un thème, et puis la suite sur le sujet attend plusieurs semaines, parce qu'il y a eu d'autres inspirations en cours de route. Peut-être plus tard, quand vous serez plus nombreux à me lire, vous poserez des questions et les articles viendront pour y répondre. En attendant, c'est mon gros melting pot émotionnel et spirituel et en fait je l'aime bien comme ça. Le problème c'est qu'il y a trop de choses dont j'ai envie de vous parler. De Stan Romanek  (je vous invite t

La déchirure

Tout être humain, quelle que soit sa fragilité a une enveloppe de protection. Elle est plus ou moins solide, rigide, trouée, brillante, mais elle est là. C'est celle qu'on se fabrique, au fil de nos expériences de vie, sur la base de notre expérience de bébé. Hier j'essayais d'expliquer à une connaissance Facebook (je sais… on a les connaissance qu'on peut, hein !) que tout acte à visée de soin doit être fait avec l'accord de la personne concernée. Et j'ai compris en même temps que je le lui expliquais que c'était à cause de cette enveloppe de protection. Pour pouvoir soigner, aider quelqu'un, il faut passer cette barrière. Quand la personne nous donne son accord de façon consciente, elle ouvre sa défense et nous laisse entrer, accéder à elle. Si elle ne l'a pas fait, vouloir l'aider va la blesser, parce qu'il va falloir déchirer cette enveloppe pour accéder à elle. On n'aide pas les gens qui ne l'ont pas demandé, qui n'en

Chamane

Pendant longtemps, j’ai refusé d’être appelée ou considérée comme telle. Chamane, c’est l’accomplissement d’un long processus, qui part de la découverte d’une nouvelle approche spirituelle et de guérison dans ma vie qu'est le chamanisme, passe part l’enthousiasme débordant des débuts, l’envahissement même de mon espace vital par ces pratiques incroyables et puissantes, passe par les soins reçus, les découvertes et les doutes, les pratiques personnelles, passe enfin par la distanciation, celle qui permet d’intégrer et de grandir. Toutes ces étapes font partie d’un processus. Un lent chemin initiatique vers moi-même et vers la personne que je deviens. Je ne voulais pas qu’on me présente comme « chamane ». Qui serais-je pour mériter un tel titre ? Non. Je « pratique le chamanisme ». C’est tellement plus juste. Et puis je l’ai pratiqué ce chamanisme. Pour moi, pour d’autres, en appliquant d’abord les leçons à la lettre, en lisant pour compléter ce que j’avais reçu, en m

Les archanges (quelques années après)

dans une vie, tu fais des fois des expériences, pis tu les oublies, pis elles reviennent te visiter quelques années plus tard. C'est ce qui m'est arrivé le mois dernier. J'ai entrepris de ranger mon garage. Soit vous ressemblez à mon voisin de droite et vous ne voyez pas de quoi je veux parler, soit vous ressemblez à celui de gauche et vous avez une bonne idée du problème. J'ai vraiment bien travaillé. Il faut que je trouve un vide-grenier rapidement, là, d'ailleurs. Et bon, je n'ai pas systématiquement tout viré sans y jeter un coup d'œil quand-même (sinon mon garage ressemblerait probablement à celui du voisin de droite, ce qui n'est pas le cas). Et je suis retombée sur trois bouts de papier, rassemblés en carnet maison avec trois agrafes, avec même un titre dessus "Questions aux Archanges". Sur le coup, ça n'a rien évoqué du tout, et puis je me suis souvenue qu'une amie m'avait un jour passé le relais pour accueillir des

La démence à corps de Lewy

C'est le genre de diagnostic qui te plombe. Le genre qui te donne des cheveux blancs avant même d'avoir l'âge d'y penser. Déjà une maladie de Parkinson, c'est pas une façon de vieillir dont on rêve. Une maladie d'Alzheimer c'est pire. Alors imaginez une démence qui cumule les symptômes des deux… En fait, en faisant quelques recherches, j'ai découvert que la démence à Corps de Lewy était la seconde cause de démence en France. Brrr. Ce diagnostic a été posé récemment pour une amie de mes parents. Le genre que j'ai vue régulièrement leur rendre visite avec ses enfants. Le genre que j'aime vraiment beaucoup, souriante, gaie, drôle, dynamique… J'avoue que comme à tout le monde autour de nous, ce diagnostic a fait un choc. Et nos peurs remontent, forcément. Et notre compassion déborde, pour son mari, ses enfants, leur entourage plus proche… Parce que ces démences sont a priori plus difficiles à vivre pour l'entourage que pour la person

Summer

C'est l'été. Il y a trois enfants chez moi 24h/24 et 7j/7 jusqu'à début août. D'où le désert ici… J'ai des articles en tête. Je reviens dès que j'ai du vrai temps pour moi, promis !

Le premier pas

Dans la vie, il y a des moments spéciaux, et ce ne sont pas forcément ceux qu'on considère comme les plus importants. On croirait que le moment important, c'est celui où tu réalises ton rêve, où tu deviens quelqu'un que tu as rêvé devenir, où tu fais enfin ce voyage qui était si important pour toi. Pourtant, le vrai moment important, c'est celui où tu as pris ta décision. Tout le reste, la réalisation, l'échec ou la réussite, découle du fait que tu as déjà choisi un certain chemin. Dans ma vie, j'en suis encore aux prises de décision. Aucun de mes choix du moment n'a encore donné les fruits que j'en attendrais. Seulement, j'ai pris mes décisions, et je fais les pas qu'il faut pour "aller vers" tout ça. Hier soir, j'ai réalisé quelque chose qui va changer ma vie, je le sais. J'ai de la chance, dans cette vie. Beaucoup, je pense. Et une de mes plus belles chances, c'est d'avoir choisi cet homme-là pour être le pèr

La non-preuve de l'existence de l'âme

Il y a un gars, il s'appelle Yuval Noah Harari. Je pense que je sais comment fonctionne son cerveau, mais être confrontée au résultat de ce travail, ça fait quand-même son petit effet. Ce gars a écrit deux livres (deux gros pavés, il est encore plus bavard que moi, et en plus, lui, il a des trucs intelligents à dire). Le premier s'appelle "Sapiens – Une brève histoire de l'humanité", et le second "Homo Deus – Une brève histoire de l'avenir". Franchement, quand il te raconte comment on est passés de chasseurs-cueilleurs à "ça" (genre, nous, maintenant, aujourd'hui, dans la complexité du monde qui est le nôtre), déjà tu comprends tout, mais en plus tu acquiesces béatement devant son raisonnement (enfin moi je fais ça, mais je ne suis pas très susceptible, donc je me fiche un peu de ce qu'il peut décrire comme déchéance, surtout si elle touche la question des religions, on ne peut pas dire que je me sente visée, quoi). Et puis, da

La barque

Il y a quelques années (déjà…), je suis passée par une phase inconfortable, dans ma vie. J'étais seule avec mes enfants, je n'avais pas d'amoureux (je n'en ai toujours pas, mais ça ne me pèse pas comme ça le faisait à l'époque), les relations avec mes enfants ne correspondaient pas à ma belle image d'épinal (tiens donc ?), j'étais fatiguée… J'ai fait un petit burn out de mère de famille. Quand on sombre dans son coin noir, on aurait envie de se débattre. Il y a ceux (celles) qui font comme si tout allait bien, et ceux (celles) qui hurlent à la mort, et se mettent en colère contre le monde entier. Moi je me suis laissée couler, profond profond à l'intérieur de moi. Je n'avais pas trop la force de faire autre chose, faut dire. Là en bas, dans ma petite barque en bois, j'ai pas eu le courage de prendre les rames. Je me suis recroquevillée, mise en boule, et j'ai arrêté de me battre. Avec le recul, je sais que j'avais besoin de c

Nos enfants nous décevront

Hier, je suis passée chez mes parents pour leur faire un coucou et j'y ai croisé ma tante, accompagnée de sa petite-fille, la fille de ma cousine (non, mais je replace, hein…). Ado, la fille de ma cousine. Appareil, boutons, air désabusé, pas trop de sourires, et en plein brevet des collèges. Moi je m'intéresse, j'interroge gentiment, on papote, quoi. Et là, elle me dit que pour l'année prochaine, elle est inscrite dans un lycée privé parce que sa mère ne voulait pas du public, et qu'elle fera telle et telle option que sa mère à choisies pour elle. Ça te plaît, ces options ? Non. Ça me gonfle. Heu. Bon. Je n'irai pas causer à ma cousine, parce que ce n'est pas à moi de le faire. D'ailleurs ce n'est à personne de le faire. Les choix qu'elle fait, c'est à elle de les réfléchir, et je pense qu'elle est ravie de ses décisions d'ailleurs. Je me dis juste que sa fille, un jour, elle va la décevoir. Que si ma cousine a tellement b

La vieille femme

À la fin de sa vie, une vieille femme s'adresse à son fils adulte : Mon enfant, Je vais bientôt quitter ce monde. J'ai eu une belle vie, et j'ai aimé la vivre. Je pars vers une re-naissance, une redécouverte. Je retourne d'où je suis venue. Ne sois pas triste, je ne le suis pas. Je te donne aujourd'hui tout ce que j'ai, tout ce que j'ai achevé dans cette vie, pour qu'à ton tour, tu fasses quelque chose. Mais je n'attends rien de toi. Je n'ai pas besoin que tu fasses grandir ou embellir mon héritage, qu'il soit matériel ou immatériel. Je ne suis pas venue sur cette terre pour laisser une trace. Je ne suis venue ici que pour vivre ma seule expérience de vie. Si j'ai réussi à accumuler du bien et de l'expérience, à transmettre quelque chose, à planter des graines inattendues dans les esprits des gens que j'ai croisés, tant mieux. Mais tu n'as aucun devoir vis à vis de tout ça. Ce n'était que ma vie. La tienne n'ap

Au bout de mes rêves

Je sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, j'ai des nuits très "cinéma 4D". D'abord je me souviens très souvent de mes rêves. Avec ou sans réveil, je me réveille très régulièrement le matin en me souvenant de mon dernier rêve, et avec même le sentiment d'avoir été coupée au milieu (c'est assez désagréable, mais j'imagine que si je me réveillais à un autre moment, je ne me souviendrais de rien, ce qui serait probablement frustrant aussi : ce sont rarement de mauvais rêves !). Je me demande toujours ce qu'il advient de notre esprit quand on rêve. J'avais lu qu'on sortait de notre corps pour nous rendre dans un espace "entre deux", qui n'est ni tout à fait ici, ni tout à fait l'au-delà. Que c'est un espace ou les esprits de nos disparus peuvent nous rejoindre relativement facilement. Où on peut recevoir des messages de nos guides aussi. Mais que tous nos rêves ne sont pas forcément des messages ou des rencontres.

Mais où est-elle ?

Dix minutes par jour, c'est plus facile à dire qu'à faire, hein. Mais je ne suis pas partie bien loin. C'est que le mois de mai et le mois de juin, ça sent la fin de l'année à tout bout de champ, et qu'on n'a plus une minute pour penser sereinement… Quoi que. Finalement je me rends compte que je me suis replongée dans plein de bouquins ésotériques, sur la vie après la mort, sur la question de sa place dans le monde. Ce sont des questions qui ne passent jamais, je crois. On a toujours envie d'en savoir plus. Moi la première. Et en même temps, il y a cette petite voix en moi qui dit que d'une certaine manière, je sais déjà. Il y a en moi une connaissance immense. Elle est là, à portée de main. Qu'est-ce qui fait que je ne l'atteins pas d'un coup d'un seul ? Pourquoi ai-je choisi d'oublier avant de m'incarner, puis de retrouver tout ça au cours de cette vie ? Je crois que c'est ma plus grande question du moment : pourquo

Dans le secret des rêves

Je rêve beaucoup. Enfin plutôt, je me souviens beaucoup de mes rêves. Je crois qu'on m'avait dit une fois que c'était moyennement bon signe, signe que mes nuits n'étaient pas reposantes. Je ne sais pas. Mais même si je ne me mets pas de réveil, donc si je n'ai pas de gros risque d'être coupée en plein rêve par une sonnerie quelle qu'elle soit, je me souviens généralement de mes rêves. J'ai réalisé aussi que j'avais des rêves prémonitoires parfois aussi. Pas le plus agréable. Mais prémonitoires de pas grand chose non plus dans le sens, ou généralement je rêve de façon très marquée qu'une personne que je connais bien meurt. Et quelqu'un dans mon entourage meurt effectivement dans les semaines qui suivent, mais ce n'est pas la même. Je n'ai pas de rêve qui me dise : telle personne va mourir. Plutôt le genre qui te dit : quelqu'un va mourir. Ou pas d'ailleurs, parce que comment savoir si ce rêve-là était dans la case prémonitoir

La fête à la limace

Ce matin je suis allée dans mon jardin pour évaluer l'état du potager après la pluie. Désastre ! Les limaces se sont régalées, et ont avalé l'intégralité de mon pied de tomates cerises (paix à son âme, c'était le seule que j'avais planté), du pied de concombres (j'en ai un en secours, mais il est tout faiblard, il va falloir le protéger à donf), et évidemment toutes les bébé salades. Là franchement, la bête sauvage en moi se met à hurler de frustration et les crocs luisants de salive, j'invective les sales bêtes. Comment ça, vous pensez vous permettre de vous régaler chez moi sans payer l'addition ? Mais non ! Je suis passée à l'attaque, mais j'ai évité de tuer les bébêtes. D'abord, une limace coupée en deux c'est pire à voir dans le jardin qu'une limace entière. En plus je crois que ça attire les copines. Ensuite, qui suis-je pour catégoriser quiconque dans la zone "indésirable" ? J'ai fait le tour du jardin avec une

Électro

C'est la musique du jour dans mes oreilles. Avec deux garçons de 9 et 11 ans dans les parages, on ne choisit pas toujours sa playlist… C'est sûr que je n'ai pas arrangé les choses en choisissant de les garder à la maison tout le temps. Je vous vois, ça vous fait grincer des dents, pourtant c'est la classe de passer ces années d'enfance avec mes loulous. Enfin personnellement j'adore. Je me dis qu'ils n'auront plus jamais ces âges-là, les âges de l'enfance. Et que j'ai envie d'en profiter un max. Sérieux, les voir grandir, apprendre et se taper dessus, c'est tout de même un honneur. À l'origine, j'ai choisi de retirer ma fille de l'école quand elle était en petite section de maternelle. À cette époque, le ministère de l'éducation nationale, qui a manifestement besoin de faire faire des trucs à ses employés pour justifier les salaires, a sorti une énième réforme des programmes. À cette époque aussi, j'étais encore

La vie avant la mort (2)

Avec ma contrainte des 10 minutes, je n'ai pas toujours le temps d'en venir au cœur de ce que j'aurais envie de vous raconter. En même temps, ça vous épargne des articles de 12 pages, parce que bon, quand je suis lancée, hein… Donc, la vie avant la mort. C'est drôle qu'il y ait autour de personnes fascinées et en recherche de réponses sur la vie après la mort, et comparativement moins d'engouement sur la recherche de la vie avant la mort. Ça a l'air bizarre, dit comme ça, je m'explique. Disons que je trouve qu'on pose beaucoup la question "où allons-nous ?" et un peu moins la question "d'où venons-nous ?". Bon, ce n'est pas très juste de le dire comme ça non plus, parce que je sais pour le voir chaque jour, combien beaucoup de personnes cherchent un sens à leur vie. Peut-être que là où je veux en venir finalement, c'est que ce n'est pas tant le manque de questionnements à ce sujet qui m'interroge, mais

La vie avant la mort

Vous ne serez pas surpris d'apprendre que je crois dur comme fer à la vie après la mort. Objectivement, avec tout ce que j'ai lu, du Dr Charbonier à Stéphane Allix en passant par Elizabeth Kübler-Ross , je ne vois pas bien comment on peut encore en douter, mais ma foi, ça vous appartient et ce n'est certainement pas à moi de vous convaincre. D'un certain point de vue, j'attends la mort avec excitation. Un jour, ça sera mon dernier jour sur terre et dans cette vie, et je retournerai chez moi. Et ça sera bon. Mais en attendant ce jour, je suis là, et je n'ai pas envie d'être ailleurs, là, tout de suite. Je crois que c'est un premier cadeau à s'offrir à soi-même : être content de ce qui est. Après des mois à essayer d'apprendre à méditer (et je n'y arrive toujours pas de façon régulière, ni plus de 5 minutes d'affilée, je ne suis vraiment pas douée pour ça), j'ai au moins compris ce truc insignifiant : dans cette seconde que je su