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Affichage des articles du octobre, 2018

Le bordel du salon

Mon fils ne s'ennuie jamais. Il a un temps d'écran quotidien limité à 30 minutes de jeu et 30 minutes de vidéos/dessin sur ordi ou autre montage de vidéo. Il ne va pas à l'école, c'est sa mère qui assume le job. Il n'a plus de frangin à la maison pour jouer avec lui, ce dernier a fui l'instruction en famille et se perd au collège. Par contre il a une tête remplie d'histoires. Et je peux témoigner ici devant vous, que des histoires comme ça, ça fout un bordel monstre dans la maison. Et je peux aussi vous avouer quelque chose : j'adore ce bordel-là. Alors oui, il y a des règles, il faut ranger avant le soir, surtout quand le bordel a débordé dans le salon qui se trouve incidemment être également ma chambre à coucher, parce que dormir au milieu du palais pour chats (avec ponts, chambres individuelles et salle à manger (il m'a épargné le déménagement de la litière, ouf !)), très peu pour moi, d'autant que le-dit palais a mobilisé l'intégra

Le sourire de la caissière

Je suis à la caisse du supermarché. La caissière enchaîne les produits devant son scan. Elle a l'air fatiguée, la caissière. Faut dire qu'elle en voit passer des gens tristes, des gens fatigués. Ça déteint, forcément. La caissière annonce le prix au client devant moi. Elle a un gros rhume apparemment, à l'entendre. J'imagine bien ce que ça doit être, de devoir être là, avec la tête à moitié dans le coton, le nez qui se remplit en continu, et l'envie irrésistible de se pelotonner sous sa couette pour la journée. Ne plus rien faire, se reposer, ne s'occuper de rien ni de personne. Elle en rêve, la caissière, ça saute aux yeux. D'ailleurs je sais bien ce que ça fait. Ça m'arrive d'être malade, à moi aussi. Quand on n'a pas le choix, qu'il faut qu'on aille travailler, c'est dur. J'avance. Elle scanne mes courses maintenant. Elle se mouche, aussi. Elle a toujours l'air aussi fatiguée. Et moi, je mets un point d'honneur à

Les courants du Lac

C'est un grand lac, cette vie, sur lequel naviguent nos âmes. Un grand lac parcouru de mille courants, qui vont dans des directions contraires. Parfois, on met toute son énergie à avancer à contre courant, on s'épuise à ne pas se laisser aller. Mais tous ces courants nous entraînent. Et qui plus est, nous entraînent tous au même endroit final. Ma barque suit son courant du moment. C'est ma réalité, avec ses événements, ses rencontres, ses choses à vivre. C'est une réalité assez tranquille, parce que la direction générale que je prends est stable. Je sais où je vais, et j'y vais, tout simplement, en profitant du paysage. Si je n'aime pas ce courant-là, si j'ai envie d'en changer, si je veux bouleverser ma vie, ce n'est pas si compliqué. Il suffit de suivre un nouveau courant. Seulement, ma barque ne va pas changer de direction toute seule. Elle avance dans la direction que lui indique mon regard, toujours. On pourrait penser que tout changer i

Quoi que tu fasses…

En ce moment dans ma vie, il se passe plein de choses. Des choses bonnes, je crois. Des choses enthousiasmantes, en tout cas. Ça bouillonne, ça fume, ça crée du réel, c'est vivant… C'est incarné. Parfois ça l'est un peu trop d'ailleurs. Pas facile de garder sa connexion à plus grand, sa connection à sa Source personnelle et la Source de tout, dans le tourbillon d'une vie qui se réalise. Je le sais bien, moi qui ai tellement besoin de cette connexion, et qui pourtant me perds chaque jour dans le tourbillon de mon incarnation si pleine et vive. Seulement, on est pas tous faits pour être Gandhi. Je ne pense pas être de cette trempe. J'ai beau faire, les heures de méditation ne passent pas, et je suis toujours à fond. Comment garder ma connexion particulière ? Comment être ce que je suis vraiment, dans cette vie trépidante ? Je ne crois pas que l'un et l'autre soient incompatibles. Il faut trouver ma bonne façon à moi. Finalement, quel que soit mo