Les larmes

Aujourd'hui j'ai laissé mes deux garçons chez leur père.
Normal, on est à l'heure de l'échange estival. J'ai eu mes enfants avec moi pendant un mois, et c'est au tour de leur père de les avoir avec lui pour le mois à venir.

Sauf que cette année, c'est différent.
Ça fait 14 ans que je suis une mère avant toute autre chose, une mère à temps plus que plein, une mère-poule, une mère ultra présente. Ce sont 14 années merveilleuses de ma vie. 14 années qui m'ont construite, fait grandir, appris plus que toutes les autres réunies.

Aujourd'hui, mes enfants passent à la garde exclusive de leur père. Je ne les verrai plus qu'un week-end sur deux, et la moitié des vacances scolaires. Je deviens le parent absent…
C'est une situation que je prépare depuis des années (2 et demies pour être exacte). Un choix de vie fort, mais tellement important pour moi. À partir d'aujourd'hui je construis mon chemin sur de nouvelles bases, un nouveau projet, un ailleurs.

Les larmes n'étaient pas encore sorties. Je sais que c'est ma place, que le choix est juste, et je sais que ce n'est pas si simple de laisser mes enfants, mais les mots n'avaient pas encore fait le tour de mon corps. Aujourd'hui, j'ai enfin pleuré. Pleuré pour dire au revoir à cette période de ma vie, au revoir à ce quotidien enthousiasmant et parfois agaçant avec mes enfants, nourrissant et parfois défi. Je les laisse aux bons soins d'un autre, en qui heureusement je fais plutôt confiance, mais ça ne sera plus moi. Et oui, ce n'est pas parce que c'est juste, aligné, motivant, que ça me rend heureuse, que je sais que je vais apprendre à être une meilleure mère malgré la distance, que ce n'est pas dur.
Les larmes sont venues, elles étaient bienvenues. Cette eau du corps qui informe toutes mes cellules du changement, qui permet de tourner la page plus sereinement. Pleurer, c'est nettoyer.

C'est cette chanson qui a déclenché la rivière… Allez, cadeau !


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