L'éveil de la sorcière

C'est un long chemin d'apprentissage que celui du féminin. Il passe par mille petites voies cachées sous les buissons, par des portes secrètes, dans les creux des arbres, par du profond très profond au cœur de soi-même.

C'est un chemin que j'arpente à mon rythme, et que je découvre à chaque pas. Je sais que je ne sais rien. Je suis nue, je suis vide, et j'ai soif d'apprendre. Mais je comprends qu'apprendre ne passe plus désormais par intégrer de l'information. Apprendre passe par le Faire, l'Être, le Vivre. 

La sorcière s'est à nouveau présentée à moi, après avoir fait seulement signe, il y a plusieurs années, et que je l'aie laissé passer, en me contentant de la reconnaître. C'est une étape parmi d'autres, celle de se reconnaître sorcière, sœurcière. Mais ce n'est pas le chemin, pas encore.

Et puis les grimoires m'ont été donnés, ils ont été remis dans mes mains, et il est maintenant temps de les ouvrir, de les essayer, de m'essayer à la magie. Le féminin est magique, la sorcière est un de ses aspects, et je la sens qui appelle. Une sorcière au tambour, une sorcière aux sorts et potions, une sorcière aux racines longues et puissantes.

Car il commence là, avant tout autre endroit, le chemin vers son soi magique et sacré, dans les racines. Il y a tellement longtemps que je cherche à les comprendre, à les connecter au cœur de Terre Mère, à les connecter à mon propre cœur, et maintenant, dans les grimoires, j'ai trouvé des outils, j'ai trouvé des formules magiques, et j'ai trouvé le chemin vers mon propre cœur.

Je réalise que cheminer vers la sorcière, vers la femme sauvage, vers la Shakti, vers la déesse, ce n'est rien à faire. Le chemin va se faire seul, sans que je l'initie. C'est lui qui m'initie, qui s'ouvre devant moi en toute simplicité, parce que c'est le bon moment. Si je me demande "que dois-je faire pour aller vers cette femme-là ?", je ne suis déjà plus tout à fait sur le chemin. C'est quand je fais ce qui me semble juste et adapté aujourd'hui, que je marche le bon chemin. 

Mon Âm-oureux fait des pratiques, tous les jours. De méditation, de yoga, de Reiki. Et c'est bien, c'est juste, c'est aligné. Et je me suis longtemps demandé pourquoi je n'y arrivais pas, moi, à m'y tenir à ces pratiques. Et maintenant je sens que c'est parce que je pensais qu'il fallait que mes pratiques soient d'un certain ordre, qu'elles soient protocolisées, qu'elles soient régulières et semblables. Et les grimoires sont là, avec leur florilège de choses à essayer, et si je me dis que chaque jour est une occasion de découvrir quelque chose de nouveau, d'essayer différemment, que chaque pratique est au bon endroit si je m'y sens bien, alors peut-être que je ferai mes pratiques, moi aussi. Des pratiques de sorcière.




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