La montée des pouvoirs
Quand j'ai découvert le chamanisme et fait mes premières pratiques, j'avais de grosses idées reçues sur le type d'expériences que je devrais avoir. Et je faisais beaucoup "comme si" ça marchait, tout en n'étant absolument pas dupe de ce qui se jouait.
C'est un peu compliqué à vous expliquer. C'est comme si j'avais une vision idéale de ce à quoi je voulais que ressemble mon expérience, et que tout en ne lâchant jamais l'idée que ce type d'expériences était possibles, une partie en moi était frustrée de me rendre compte que mes ressentis semblaient toujours un peu artificiels.
Cela dit, l'expérience te rattrape dans ce genre de pratiques, et quand tu t'y attends le moins.
La toute première fois que l'expérience m'a le plus rattrapée, c'est quand j'ai fait mon premier voyage à la recherche de mon animal totem. Comme j'ai un mental bien développé, ça me disait que je n'allais pas y arriver, que je forçais les choses, et je voyais des dizaines d'animaux autour de moi, avec mes yeux fermés, après avoir scrupuleusement suivi le protocole de voyage qu'on m'avait enseigné.
Et puis deux yeux plantés dans les miens, une gueule placée à moins de 10 cm de moi, et un regard qui semblait dire : "bon, ça suffit, ces circonvolutions. Tu vas lâcher et accepter, oui ?". OK. J'ai accepté.
Ça n'a pas déclenché immédiatement un lâcher prise et des ressentis extraordinaires à chaque voyage. Il y a eu des hauts et des bas, pas mal de moments dans ces dernières années où je me disais que de toute façon je n'étais peut-être pas venue avec ces pouvoirs-là, extra-sensoriels et un peu magiques, que j'entendais d'autres décrire et vivre.
Je n'ai malgré tout jamais lâché mes pratiques, même si je ne peux pas dire que j'aie été hyper assidue pour autant. Toujours ces hauts et ces bas.
Depuis un an et demi, une sorte d'équilibre s'installe, entre mon tambour, la formation théâtrale et mes investissements financiers (le premier qui trouve que c'est bizarre n'a qu'à relire ce blog depuis e début : j'ai toujours été comme ça !). Et ma pratique du tambour, depuis l'arrivée du nouveau, devient plus puissante, plus régulière aussi. J'en ai besoin, cette pratique me nourrit en m'emmène.
Ce que je n'ai pas réalisé, au fil du temps, c'est combien ma sensibilité s'exacerbait au fil des pratiques. Combien mes antennes devenaient réactives à l'invisible autour de moi.
Il y a quelques jours, je participais à un atelier dirigé par Thierry Janssen (ce type et moi, on a tellement les mêmes visions de ce qui est que c'en est dérangeant des fois, il fallait que je le rencontre). Deux exercices m'ont montré combien j'étais devenue sensible. Dans le premier, on a fait le tour et on s'est regardé dans les yeux, au fond de l'âme. Le problème, c'est qu'avec mes nouvelles antennes, je vois tout de suite les enfants intérieurs blessés, apeurés, tristes, fâchés, et qui demandent désespérément de l'amour et de l'attention. J'avais envie de prendre tout le monde dans mes bras, et j'ai fini épuisée. Je tremblais de partout. Violent.
Dans le second, Thierry a voulu démontrer comment on nous prend ou nous donne de l'énergie. Il s'est simplement placé au centre de la salle et s'est tu. Je ne sais pas ce qu'il faisait à l'intérieur de lui, mais moi, je me suis sentie d'abord oppressée, puis en colère avec une envie irrésistible de lui mettre mon poing dans la figure. Quand il a relâché, je l'ai su tout de suite. J'ai respiré à nouveau. Puis il a donné, et ça m'a fait rire. C'était bon. Il avait déjà donné ça avec son regard. On avait ri tous les deux dans ce petit moment d'échange.
Bref. Je suis devenue hypersensible.
Tu m'étonnes que je me sentes un peu fatiguée et dans un creux de vague en ce moment. Il va falloir que je trouve des outils pour ne pas me vider d'une traite à chaque rencontre...
C'est un peu compliqué à vous expliquer. C'est comme si j'avais une vision idéale de ce à quoi je voulais que ressemble mon expérience, et que tout en ne lâchant jamais l'idée que ce type d'expériences était possibles, une partie en moi était frustrée de me rendre compte que mes ressentis semblaient toujours un peu artificiels.
Cela dit, l'expérience te rattrape dans ce genre de pratiques, et quand tu t'y attends le moins.
La toute première fois que l'expérience m'a le plus rattrapée, c'est quand j'ai fait mon premier voyage à la recherche de mon animal totem. Comme j'ai un mental bien développé, ça me disait que je n'allais pas y arriver, que je forçais les choses, et je voyais des dizaines d'animaux autour de moi, avec mes yeux fermés, après avoir scrupuleusement suivi le protocole de voyage qu'on m'avait enseigné.
Et puis deux yeux plantés dans les miens, une gueule placée à moins de 10 cm de moi, et un regard qui semblait dire : "bon, ça suffit, ces circonvolutions. Tu vas lâcher et accepter, oui ?". OK. J'ai accepté.
Ça n'a pas déclenché immédiatement un lâcher prise et des ressentis extraordinaires à chaque voyage. Il y a eu des hauts et des bas, pas mal de moments dans ces dernières années où je me disais que de toute façon je n'étais peut-être pas venue avec ces pouvoirs-là, extra-sensoriels et un peu magiques, que j'entendais d'autres décrire et vivre.
Je n'ai malgré tout jamais lâché mes pratiques, même si je ne peux pas dire que j'aie été hyper assidue pour autant. Toujours ces hauts et ces bas.
Depuis un an et demi, une sorte d'équilibre s'installe, entre mon tambour, la formation théâtrale et mes investissements financiers (le premier qui trouve que c'est bizarre n'a qu'à relire ce blog depuis e début : j'ai toujours été comme ça !). Et ma pratique du tambour, depuis l'arrivée du nouveau, devient plus puissante, plus régulière aussi. J'en ai besoin, cette pratique me nourrit en m'emmène.
Ce que je n'ai pas réalisé, au fil du temps, c'est combien ma sensibilité s'exacerbait au fil des pratiques. Combien mes antennes devenaient réactives à l'invisible autour de moi.
Il y a quelques jours, je participais à un atelier dirigé par Thierry Janssen (ce type et moi, on a tellement les mêmes visions de ce qui est que c'en est dérangeant des fois, il fallait que je le rencontre). Deux exercices m'ont montré combien j'étais devenue sensible. Dans le premier, on a fait le tour et on s'est regardé dans les yeux, au fond de l'âme. Le problème, c'est qu'avec mes nouvelles antennes, je vois tout de suite les enfants intérieurs blessés, apeurés, tristes, fâchés, et qui demandent désespérément de l'amour et de l'attention. J'avais envie de prendre tout le monde dans mes bras, et j'ai fini épuisée. Je tremblais de partout. Violent.
Dans le second, Thierry a voulu démontrer comment on nous prend ou nous donne de l'énergie. Il s'est simplement placé au centre de la salle et s'est tu. Je ne sais pas ce qu'il faisait à l'intérieur de lui, mais moi, je me suis sentie d'abord oppressée, puis en colère avec une envie irrésistible de lui mettre mon poing dans la figure. Quand il a relâché, je l'ai su tout de suite. J'ai respiré à nouveau. Puis il a donné, et ça m'a fait rire. C'était bon. Il avait déjà donné ça avec son regard. On avait ri tous les deux dans ce petit moment d'échange.
Bref. Je suis devenue hypersensible.
Tu m'étonnes que je me sentes un peu fatiguée et dans un creux de vague en ce moment. Il va falloir que je trouve des outils pour ne pas me vider d'une traite à chaque rencontre...
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